HELP-CONGO-STORIES

HELP-CONGO-STORIES

Une vétérinaire périgourdine au chevet des chimpanzés

 Région AQUITAINE, Cliquez sur l'Article ici

 

Une vétérinaire périgourdine au chevet des chimpanzés au Congo

Marie-Françoise Besançon-Buridant n’avait jamais voyagé.

Cette habitante de Saint-Pompon, en Sarladais, est partie soigner les grands singes

 

 Marie-Françoise Besançon-Buridant avec un chimpanzé recueilli par l’ONG Help Congo (Photo DR)

 

L’aventure. Peut-être la plus grande de sa vie. En tout cas celle qui l’a menée le plus loin. C’est ce qu’a vécu Marie-Françoise Besançon-Buridant, vétérinaire et habitante de Saint-Pompon (24), un village du Périgord noir. À 53 ans, alors qu’elle n’avait jamais pris l’avion de sa vie, ni vraiment pensé à voyager jusqu’en Afrique, sa passion pour les animaux l’a conduite jusqu’au Congo.

 

Après avoir passé trois mois là-bas, en pleine forêt tropicale pour soigner les chimpanzés pour l’organisation non gouvernementale (ONG) Help Congo, elle vient juste de rentrer sur ses terres périgourdines. Elle ne s’est pas résolue encore à quitter ses vêtements de lin - pantalon et chemise à manches longues - qui lui donnent l’apparence de «l’aventurière », et qui l’ont tant bien que mal protégée des moustiques et des fourmis, de la chaleur harassante (37 degrés en journée) et de la moiteur ambiante (elle y était en pleine saison des pluies).

 

Cette vidéo, extraite d'un reportage diffusé sur Arte, montre le travail d'Help Congo, à travers l'expérience d'une autre bénévole. Marie-Françoise Besançon-Buridan a vécu dans des baraquements en bois, en pleine forêt tropicale, où l’on accède après cinq heures de pistes en 4 × 4 et une heure de pirogue. Tout cela pour aider les chimpanzés. « Au Congo, ils sont menacés par le braconnage et par la déforestation, indique-t-elle. L’ONG les soigne et les nourrit le temps qu’il faut. Mais surtout ce qui m’a plu, c’est qu’elle fait en sorte de les réintroduire dans leur milieu naturel pour qu’ils redeviennent sauvages. Il y a aussi toute une action de sensibilisation des populations locales. »

 

Grâce à son statut de vétérinaire bénévole, Marie-Françoise Besançon-Buridan a ainsi pu aller dans la forêt où ces animaux sont relâchés. « Le but n’est pas de les approcher. Au contraire, s’ils se méfient de l’homme, c’est tant mieux. Mais notre rôle est de les observer, de loin, pour mieux connaître leurs comportements. Nous intervenons aussi si nous apercevons un chimpanzé malade. »

 Nez-à-nez avec les éléphants

 Avec les autres membres du camp, elle a ainsi parcouru quotidiennement la forêt tropicale. Un vrai challenge pour cette femme de 53 ans, pas particulièrement sportive. « En moyenne, je faisais 7 à 10 kilomètres à pied par jour. Ça peut sembler peu. Mais on n’avance pas vite dans la jungle. Il faut se frayer un chemin au milieu des plantes et des lianes. C’est épuisant. » Elle se souvient de ces heures passées à marcher dans la boue jusqu’à la taille. « J’en avais les larmes aux yeux. Mais je n’ai rien montré et j’ai continué. »

 

Un parcours semé de dangers, qu’elle évoque pourtant avec le sourire. « Je me suis retrouvée nez-à-nez avec un mamba vert. Ce n’est qu’en revenant chez moi, que j’ai appris qu’il s’agissait d’un serpent dont la morsure est mortelle.»

 

 Il y a aussi les éléphants, que les hommes ne voient pas à cause de la végétation luxuriante. « On marche et on peut se retrouver subitement face à l’un d’eux. Là, il n’y a qu’une solution, il faut courir », dit celle qui a vécu « une fois » cette expérience.

 

Mais ces animaux sont également à l’origine d’un moment « magique » de son voyage : « C’était au crépuscule. J’étais devant le camp, assise immobile et seule. J’ai vu un éléphant passer à un mètre de moi et continuer sa route. » Alors, malgré la vétusté des baraquements (entourés de palissades barricadées chaque nuit pour empêcher les singes de piller le camp), la quasi-absence d’électricité et le manque d’eau potable, cette vétérinaire, qui a stoppé son activité en France, n’a qu’une envie : repartir aider les chimpanzés du Congo.

Renseignement sur Help Congo et les voyages écovolontaires sur le site de l'association.

 

Publié le 15/04/2013 à 06h00 | Par Marie Gasc

Périgueux • Saint-Pompon • forêt • Sarlat-la-Canéda • Bergerac

 

 

 




15/04/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Nature pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 22 autres membres